Diréction les Monts du Lyonnais, au lieu-dit la Maladière, non loin du village où Vincent a passé sa jeunesse. Nous étions conviés à un événement peu commun : participer à l’assemblée générale d’une association socio-culturelle, autour d’un buffet de flamenkuch pris sous le hangar d’une exploitation agricole. L’occasion de découvrir un joyeux projet, le temps d’une après-midi rythmée par des ateliers de groupe et la visite des lieux.
Arrivée à la ferme de la Maladière
Le lieu-dit la Maladière se situe entre les villages de Saint-Denis-sur-coise et Chazelle sur Lyon. Nous sommes à la frontière entre les départements de la Loire et du Rhône. Le paysage est vallonné, et l’horizon peuplé de bovins qui se régalent des champs verdoyants. À première vue, rien ne distingue la ferme de la Maladière des autres exploitations. Et pourtant ! La diversité des activités sur le site intrigue le visiteur : maraîchage, céréales, élevage de poulets, production de petits fruits rouges… Et puis, dans le hangar où nous sommes accueillis par Anita, sont entreposés des tables, canapés, des machines, des outils et divers matériaux de construction. Que se passe-t-il ici ?
Le poêle de masse monte en température. Nous attendons Sophie, originaire d’Alsace, qui apporte les flamenkuch et sa bonne humeur contagieuse. À notre table, nous déjeunons avec Laureline qui forme le duo de clown avec Sophie, et Emeric un ami du groupe qui aide de temps en temps la structure. D’autres personnes nous rejoignent pour partager le repas qui est à prix libre. C’est le cas de Patricia et Jeremy, tout droit venus de Lyon. Patricia s’interroge sur les possibilités de vivre et travailler à la campagne, Jeremy souhaite développer un projet d’écolieu et réalise actuellement un mémoire sur le sujet.
Déjà 14h, le temps passe vite ! Nous sommes invités à passer sur la terrasse pour la suite des événements.
Participation à l’AG inspirante et dynamique
La petite troupe de 15 personnes écoute attentivement les instructions de l’assemblée générale. Jérôme nous prévient, nous allons être mis à contribution ! Après un petit jeu pour apprendre à se connaître, nous rentrons dans le vif du sujet. Pourquoi ? C’est justement la question à laquelle nous essayons de répondre par groupes de 5 personnes. Il s’agit d’analyser la raison d’être de l’association la Pâte à bonheur à tour de rôle. Une belle façon d’approfondir le projet associatif et de comprendre les motivations de ses membres.
Au tour de Sophie de prendre la parole. Elle présente le bilan des actions menées et le bilan financier. Nous découvrons une programmation culturelle riche qui laisse aussi place à d’autres associations. L’Atelier du Zéphir propose des stages de construction dans le domaine de l’énergie et de l’habitat. Sueno del arte anime des ateliers de découverte des arts du cirque dans le dôme géodésique installé en contrebas de la ferme. Quel plaisir de voir une dynamique aussi forte en milieu rural porté par un projet, imaginé certes il y a 8 ans, mais sorti de terre il y a seulement un an.
Nous formons ensuite 2 groupes. Le premier planche sur les activités culturelles, le deuxième sur les actions militantes. C’est une façon de nous intégrer en douceur dans la construction du projet associatif. Cécile évoque par exemple le lien avec des structures locales comme les MRJC ou les centres sociaux. Vincent se souvient des courses de caisse à savon qui avaient lieu dans d’autres villages du coin. Il soumet l’idée : venir fabriquer son engin de course dans l’atelier partagé et s’élancer sur la piste à l’occasion d’une fête de village.
La Maladière : une ancienne auberge devenue ferme Agriculturelle avec habitat participatif
Il est temps de commencer la visite des lieux. Nous traversons la grande salle de représentation, l’espace bureaux, la salle chill, la cuisine partagée… En arrivant aux sanitaires en cours de construction, Anita, jeune femme dynamique aux multiples casquettes nous lance :
“Nous faisons tous les travaux nous-mêmes et tout provient de la récup«
Le dortoir de 15 personnes est, sans conteste, la plus belle salle de la ferme. Sa rénovation totale met désormais en valeur son joli parquet en bois et ses poutres apparentes massives.
La journée se termine par une halte à la brasserie la Farlodoise avec les habitants de la ferme. Selon eux, le projet agricole de la Maladière leur a permis de se faire une place dans le paysage local. Même s’il reste certainement des barrières à lever, la jeune équipe regorge d’imagination pour proposer culture et militantisme en milieu rural. Ils espèrent trouver des gens motivés pour apporter l’énergie nécessaire à la réalisation de leurs ambitions. Cela nous interroge sur l’option de rattacher notre activité à un projet existant. N’est ce pas cela l’esprit tiers lieux ?
Le projet t’intéresse ? Viens le découvrir à l’occasion du spectacle “Ça fond !”, une fable écologique, déjantée et burlesque jouée et mise en scène par Sophie et Laureline le 16 Juin à 15h.
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