Quand nous avons commencé à parler du salon Tatou Juste autour de nous, on nous disait souvent : il y a un salon du tatouage à Saint-Etienne ? Heu oui, mais non… Il s’agit plutôt de l’incontournable salon de la transition écologique ! Et avec l’équipe de l’association, nous avons décidé de participer à la 16 ème édition. Préparation et montage du stand, discussion avec les premiers visiteurs, repas végétarien et découverte de belles initiatives du territoire… On vous raconte le déroulé du week-end du 20 et 21 novembre 2021 !
Le salon Tatou Juste, c’est quoi ?
Peut-être connaissez-vous Primvère à Lyon, le salon-rencontres de l’alter écologie ? Et bien Tatou juste est en quelque sorte son équivalent dans la Loire (42) ! Comment soutenir les entreprises qui agissent en faveur du bio ou du zéro déchet ? Comment militer pour une association engagée contre le dérèglement climatique ? C’est pour promouvoir les entrepreneurs et les bénévoles qui agissent sur notre territoire que le salon est né il y a plus de 14 ans. Aujourd’hui Tatou Juste c’est plus de 50 bénévoles, 9 000 visiteurs, 230 exposants et des animations et conférences sur des thématiques variées : agriculture et alimentation, habiter autrement, s’informer pour agir… Il fallait absolument nous rendre à cet événement, et nous avions alors deux choix : participer en tant que visiteur ou en tant qu’exposant, et pourquoi ?
Les raisons de notre participation à Tatou Juste
Pour rappel, le projet associatif consiste à proposer des séjours de transition ouverts à tous. L’ objectif pour 2022 est de mettre en place un premier séjour dans la Loire (42). Mais il y a beaucoup de travail pour parvenir à ce résultat ! Premièrement, nous devons connaître les initiatives de transition qui composent le territoire. En effet, ce sont tous des lieux potentiels d’accueil pour les participants des séjours. Et en venant à Tatou Juste, nous étions quasi certains de rencontrer au moins l’un d’entre eux. Que ce soit des projets collectifs ou des entrepreneurs engagés, le vivier de partenariat est grand ! Mais nous aurions pu nous contenter de rencontrer les porteurs de projets en tant que visiteur. Alors pourquoi participer en tant qu’exposant ?
Nouer des partenariats avec des tiers lieux ou écolieux dans le cadre des séjours de transition
Parce qu’il est temps pour l’association de commencer à se faire connaître sur le territoire ligérien ! Oui, certains aspects du projet sont encore flous, notamment le lien entre le projet associatif et le projet de tiers lieux. De plus, la participation est payante, et nous avons dû débourser 64€ pour tenir un stand de 3m de large. Mais nous avions vraiment envie de confronter l’idée des séjours aux visiteurs. L’exercice sera d’autant moins périlleux que nous ferons normalement face à un public déjà sensibilisé aux questions de transition. Mais à quel degré et sur quelles thématiques ? Vont-ils comprendre le but des séjours ? Pour faciliter les échanges, nous préparons des petits jeux et animations. Une enquête servira à recueillir les attentes des participants en terme de contenu, de prix et de temporalité. Il est d’ailleurs toujours possible d’apporter sa contribution en ligne en cliquant sur ce lien (Merci 🙏).
Déroulement du salon Tatou Juste
Julien, Léa et Clara nous rejoignent la veille pour renforcer les effectifs. C’est la deuxième fois que nous nous retrouvons à l’occasion d’un événement, mais la première en tant qu’association ! En effet, nous n’étions encore qu’un collectif lors de la résidence « Après l’école » à Pélussin (Lire l’article : Un tiers lieu à Pélussin ? Résumé de la résidence à Saint-Charles). Nous avons su tirer profit de cette expérience pour améliorer la tenu du stand et la cohérence de notre discours. Car il s’agit maintenant d’expliquer aux visiteurs ce qu’on entend concrètement pas séjour de transition !
C ‘est le jour J et il est 8h passé. La petite équipe charge le Jumper et le Berlingo avec tout le nécessaire en direction du Parc expo de saint-etienne. Nous découvrons un espace design et récent, avec une belle hauteur sous plafond tenu par d’immenses poutres en bois. Notre emplacement se trouve dans la catégorie « Travailler autrement ». Nous commençons par installer le barnum, puis construisons le présentoir en palette. De son côté, Julien prépare son appareil pour prendre quelques photos et vidéos du salon. Cécile, Clara et Léa préparent les animations du stand et la décoration. Nous essayons de créer un environnement attrayant qui interpelle la curiosité des passants : un tapis, des chaises de camping, des lumignons… Tout le monde s’agite autour de nous. En effet, le salon ouvre ses portes à 10h, et les premiers visiteurs commencent à déambuler dans les allées.
Les rencontres avec les acteurs du territoire ligérien
Ceux qui l’ont déjà expérimenté savent que tenir un stand n’est pas de tout repos. Heureusement, nous étions 5, ce qui nous a permis de nous déplacer à tour de rôle dans le salon. Car ne l’oublions pas, l’idée était aussi de faire de nouvelles rencontres.
Et cela commence dès le début de la journée ! Le stand voisin nous demande de l’aide pour poser les derniers éléments de leur décor. Nous rencontrons Clara (bis) de l’Atlas des possibles, une jeune femme pleine d’énergie. Elle est venu parler du chouette projet de tiers lieu en archipel qui se construit dans le quartier Tarentaize-Beaubrun à Saint-Etienne. Elle est accompagnée de Quentin du projet la Bricoleuse que nous avions rencontré au cours de notre road trip (Lire l’article : Les tiers lieux de Saint-Etienne).
Plus loin, dans les allées de la zone agriculture et alimentation, nous découvrons le projet de Cantine Participative la Tablée. Le lieu ouvrira ses portes début janvier à Saint Etienne en bas du quartier Crêt de roc.
Côté habitat, nous faisons la rencontre de plusieurs bénévoles de l’association La Libellule. C’est un projet de hameau léger porté par 5 foyers qui cherchent à s’implanter dans le secteur Loire Sud. L’habitat réversible permet de créer des logements à faible coût, tout en portant des valeurs de respect du vivant, d’autonomie et de résilience.
Enfin, alors que nous nous apprêtions à tout ranger, un homme s’avance vers nous. Cécile lui propose de remplir le questionnaire, et il nous glisse qu’il fait parti d’un projet collectif dans le Pilat. Il s’agit de Guillaume, habitant du centre agroécologique La Rivoire à Saint Julien Molin Molette. L’ancien domaine propose toujours des chambres d’hôtes, mais s’est transformé en habitat participatif avec activités associatives et entrepreneuriales. Une nouvelle piste de partenariat pour l’association ?
Bilan du salon et résultats de l’enquête
Il est l’heure de faire le bilan après ce weekend de retrouvailles ! Il y a eu du monde tout au long du weekend, même si ce n’était pas la meilleure édition du salon, des dires des organisateurs eux-mêmes. Et pour cause, la restriction à l’entrée, avec un pass sanitaire aussi bien imposé aux visiteurs qu’aux exposants. Un outil plus politique que sanitaire qui a engendré une baisse de fréquentation de l’ordre de 30%. Néanmoins, ce fut une très bonne première expérience, car nous avons réussi à remplir nos principaux objectifs.
Les points positifs :
- Une affluence plus que correct : De nombreux visiteurs se sont arrêtés sur le stand pour participer aux ateliers. Quelques rares personnes sont même venues spécialement pour nous rencontrer !
- Un séjour de transition qui se dessine : les visiteurs comprennent assez bien le sens des séjours, et leurs réponses aux questionnaires sont motivantes pour la suite ;
- L’ambiance chill avec des chaises de camping pour recevoir comme il se doit les futurs roadtrippeurs/ vadrouilleurs 🙂
Les points à améliorer :
- Améliorer la visibilité du stand à distance : Créer une sorte de toile pour recouvrir la tente avec le logo et ainsi être visible de loin ;
- Améliorer la cohérence du stand : Utiliser des visuels qui évoquent le road trip et le collectif pour permettre au visiteur de comprendre de quoi on parle en un coup d’oeil ;
- Avoir plus de supports pour décrire les activités de l’association et son mode de fonctionnement pour encourager les futurs bénévoles à nous rejoindre !
Résultats de l’enquête
Nous avons obtenu 57 réponses sur l’ensemble du weekend
70 %
Les femmes semblent plus engagées que les hommes sur les questions de transition, puisqu’elles représentent plus des deux tiers des réponses, avec une moyenne d’âge de 35 ans
Campagne
Les participants aspirent à plus de vert ! Ils sont deux fois plus nombreux à vouloir découvrir des projets ruraux plutôt qu’urbains
Printemps et été
Sans grande surprise, les périodes ensoleillées sont des moments privilégiés pour partir en roadtrip à l’occasion des séjours
1 Weekend
C’est la durée du séjour plébiscité par le plus de monde, suivi de près par une version plus longue de 3-4 jours
Alimentation habitat et culture
Les visiteurs s’interrogent sur des thématiques de transition fondamentales qu’ils souhaitent approfondir durant les séjours
50 €
C’est le budget quotidien incluant la nuit, les repas et l’animation, que sont prêt à payer nos futurs transitionneurs
Expression libre dans les bocaux
Pour finir en beauté cet article, nous vous laissons apprécier les petits mots laissés dans les bocaux de la transition par nos visiteurs ! Certains reconnaîtront peut-être leur plume 😀
Ce que je ne supporte plus
Ce qui me remonte le moral
Ma transition
Merci à tous d’être passé sur le stand, et on se dit à très vite pour de futurs événements dans la Loire et ses alentours !
J’attendais avec impatience le bilan de votre participation à ce salon , en novembre 2021. Plutôt positif. Ça sera avec un réel plaisir que je vous retrouverai pour une prochaine manifestation. En espérant que le virus nous laisse tranquille. En tout cas, bravo et tous mes encouragements dans la poursuite de ce beau projet.